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Fin de la mission !

En visite à Albi, ville d’origine de Léa, pendant le mois d’octobre

Après sept mois en service civique à Crolles et à Zapatoca, notre expérience est presque finie !! Au cours de ce dernier mois nous avons pu beaucoup échanger ensemble sur notre mission, et l’heure est venue de vous faire partager notre bilan au travers de ce dernier article.

 

 

1. Qu’avons-nous appris au cours de notre mission ?

DanielaJ’ai beaucoup appris sur le fonctionnement des associations et d’une mairie en France, parce que leur caractéristique principale relève du travail en équipe. A l’université, en Colombie, nous avons l’habitude de travailler seul et nous n’aimons pas les travaux de groupe. Cette façon de procéder est nouvelle pour moi, c’est pourquoi cela a constitué mon apprentissage le plus important.

 

LéaPour ma part, à l’inverse, j’ai appris à travailler en autonomie, et cela tout en étant intégrée dans une équipe à l’autre bout de la planète ! Au cours de mes presque 6 mois à Zapatoca, j’ai passé une partie de ma mission sans coordinateur local avec qui travailler, j’ai donc du me débrouiller pour trouver ma place : un véritable apprentissage de la persévérance et de l’adaptabilité !

Durant notre dernier mois de mission, nous avons travaillé ensemble à Crolles !

 

2. Qu’est-ce qui a été le plus dur ?

DanielaPour moi, le plus dur a été le français, au début de mon séjour, je ne comprenais rien. En Colombie, pendant mes études, mes professeures n’étaient que des colombiennes, parties en France. D’autre part là-bas, on ne parle qu’espagnol et je n’avais pas l’opportunité de pratiquer le français. De la même manière, écrire en français est vraiment une torture pour moi ! Corriger, corriger, corriger… je dois corriger tout ce que j’écris !  

 

LéaLe plus dur a été de m’adapter à un rythme de vie totalement différent, et surtout de ne pas avoir d’eau chaude, ni de wifi les premiers mois ; je pensais que j’en étais capable, mais quand il fait moins de 20 degrés, se doucher à l’eau froide, ça pique ! Idem pour le wifi, cela fait partie de notre environnement, et les livres ne permettent pas vraiment de communiquer avec la France…

 

3. Qu’avons-nous le plus aimé dans notre mission à Crolles/ Zapatoca?

DanielaMontrer la Colombie aux Crollois !! J’ai été l’ambassadrice de la Colombie à Crolles, les élèves, les élus, les agents municipaux, M. le Maire et la plupart des habitants de Crolles m’ont interrogée sur la vie en Colombie, notre culture, notre langue, nos activités sportives, etc. J’ai eu l’opportunité de déconstruire quelques préjugés sur mon pays, en montrant par exemple que la Colombie n’est pas que Pablo Escobar ou Narcos, et que la Colombie c’est aussi de la culture, des danses, des musiques, de la nourriture…   

 

LéaFinalement j’ai bénéficié d’une certaine liberté durant ma mission et j’ai beaucoup aimé travailler sur le terrain à aider le projet de coopération à se mettre en place. Je suis devenue une ambassadrice de la coopération et cela m’a permis d’échanger avec un grand nombre d’acteurs locaux à Zapatoca et de leur faire comprendre l’enjeu de tisser des liens pérennes entre Crolles et Zapatoca.

 

4. Qu’est-ce qui  va nous manquer le plus ?

DanielaLe dessert après chaque repas ! C’est une habitude qui n’existe pas en Colombie. Et aussi, parler en français… car malheureusement, là-bas je n’aurais personne avec qui le parler. Ma famille d’accueil et mes nouvelles amies françaises aussi vont me manquer !!  

Daniela a fait le tour des glaciers de France !

 

LéaDani ce sont les desserts, moi c’est le café colombien, j’en rêve encore … Surtout ce qui me manque, ce sont les personnes avec qui je le buvais sur la place principale, tous les Zapatocas que j’ai rencontrés sont des gens supers, qui m’ont accueillie à bras ouverts et m’ont intégrée à leur communauté ; j’espère pouvoir y retourner un jour … en vacances !!

Avec les jeunes de Zapatoca lors de la fête de départ de Léa

 

5. Qu’allons-nous faire après cette mission ?

DanielaJe veux finir ma licence, et après, continuer mes études en Master. Grâce à mon séjour en France, j’ai découvert que beaucoup de personnes sont intéressées par la culture Latino-Américaine. J’aimerais revenir pour étudier la littérature Latino-Américaine car pour moi, la découverte d’une autre culture passe par sa littérature, un savoir que j’aimerais transmettre.

 

LéaPour le moment, je vais prendre un petit peu de vacances, et profiter de ma famille et mes amis que je n’ai pas vus depuis longtemps. Une petite pause bienvenue, le temps de rebondir sur, j’espère, de nouveaux projets de coopération internationale !

 

6. Qu’est-ce que nous avons aimé à Crolles / Zapatoca ?

DanielaA Crolles, j’adore le paysage ! Même si le paysage chez moi est aussi montagneux, il est vraiment différent. De plus, j’ai aimé la volonté qu’ont les gens ici de s’ouvrir aux autres et de découvrir une culture différente, la tranquillité et la préoccupation que vous avez de protéger les espaces naturels.   

 

LéaLe slogan de Zapatoca, comme j’avais déjà eu l’occasion de le dire, est « donde la tranquilidad hace parte de la diversion » (où la tranquillité fait partie de la diversion). A première vue, cela peut sembler effrayant d’ennui, mais en vérité, c’est tout un art de vivre ! J’ai eu le sentiment de prendre le temps de profiter de chaque instant dans les rues de Zapatoca, et cela fait partie de mes meilleurs souvenirs de cette expérience.

 

7. Qu’est ce qui nous a le plus étonné ?

DanielaLa Dent de Crolles derrière moi est incroyable ! J’ai aussi été étonnée par les saisons ; en Colombie, nous avons la même température toute l’année, mais ici, les couleurs du printemps et de l’automne sont magnifiques. Toucher la neige pour première fois est un souvenir que je garderai toute ma vie. Une autre chose qui m’a surprise c’est de voir en France pendant l’été les personnes plus heureuses d’avoir le soleil !! En Colombie, j’ai le soleil et la chaleur tout le temps, donc, pour moi c’était vraiment incompréhensible que personne ne veuille se mettre à l’ombre !

LéaEn Colombie, et de manière peut –être plus marquée dans une petite ville comme Zapatoca, j’ai été vraiment étonnée de cette capacité qu’ont les colombiens à tout faire au dernier moment, sans aucun inconvénient ni stress. Ne pas avoir de transport pour un groupe de 45 personnes la veille pour le lendemain, pas de soucis !  Ne pas savoir où faire manger l’Ambassadeur la veille de son arrivée, pas de soucis non plus ! Tout se fait et personne ne semble perturbé, chaque chose finie par se dérouler comme prévu, voire mieux ! D’abord déconcertée, j’ai fini par m’y habituer et adopter ce mode de fonctionnement ; il est impossible par exemple d’établir un planning à l’avance, voire même des réunions, ce qui fait que chaque journée est une surprise !   

 

Après 7 mois de mission en service civique, nous sommes vraiment ravies de l’expérience ; nous avons pris conscience de l’importance de cet échange  qui permet à chaque communauté de s’ouvrir à l’autre et à la différence. En découvrant un territoire étranger nous avons du nous adapter et promouvoir au mieux ce projet de coopération décentralisée. Ce fut à la fois un enrichissement personnel pour toutes les deux, mais aussi un enrichissement pour Crolles et Zapatoca, qui, à travers nos missions, ont pu mieux se connaitre.

Maintenant, nous ne pouvons que souhaiter longue vie au projet ; l’aventure se termine pour nous mais celle entre les deux territoires ne fait que commencer !

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