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La vie à Zapatoca

Lors de mon précédent article j’avais un peu donné l’impression que Zapatoca était une ville très tranquille, où ne rien ne se passait vraiment si ce n’est une volonté croissante d’accueillir les touristes. En vérité, quel dynamisme ! La ville est avant tout un lieu de vie.  

Premièrement, Zapatoca n’est constitué exclusivement que de petits commerces, tout le temps ouverts. Ici, pas de grandes surfaces, pas de grandes chaînes de consommation. Tout le monde se déplace à pied, pour aller faire ses quelques courses comme pour aller prendre un café sur la place principale. Une ambiance de  village dans une ville qui finalement n’est pas si petite.

Effectivement, en termes de superficie, Zapatoca s’étend sur près de 360 km² ; à titre de comparaison, cela correspond à la moitié de la communauté de communes de la vallée du Grésivaudan.

Pour une ville à peu près aussi peuplée que Crolles, c’est énorme. Les habitants sont regroupés à Zapatoca mais aussi dans d’autres hameaux ou villages comme La Fuente, à une heure et demie de transport. Les autres vivent dans des fermes, les fameuses fincas, où se regroupent des familles entières ainsi que les propriétaires. Beaucoup vivent de la production de viande ovine, d’élevage intensif avicole et quelques exploitations font de l’élevage de chèvres. Seulement, tous les services se trouvent à Zapatoca, la plus grosse ville des alentours avant Bucaramanga, chef-lieu du département. De fait, Zapatoca est un lieu de rencontre, d’échanges et le point de vente d’une partie de la production des fermes environnantes : le marché ici est quotidien, dans une halle dédiée à cet effet.

De fait, on trouve des centres scolaires dans des endroits assez isolés, perdus entre deux fermes. Des petits bâtiments qui accueillent les enfants entre 4 et 15 ans : passé cet âge ils doivent aller à Zapatoca et se débrouiller pour se loger, aucune école ne proposant d’internat dans le centre-ville.

Cela fait maintenant un peu plus de 15 jours que je suis en immersion totale à Zapatoca, et j’ai déjà pu assister à beaucoup d’évènements ! Comme je l’avais expliqué dans le premier article les Colombiens aiment tout célébrer. J’ai pu ainsi assister à des animations avec les enfants pour le jour de l’enfance, avec notamment des enfants des écoles rurales. Les animations sont réalisées par les responsables du pôle dédié à la jeunesse de la mairie elle-même. Un vrai succès selon les enfants.

Entre un défilé de voiture de la marque Chevrolet et les festivités organisées par la mairie pour la fête des mères (animation et distribution de gâteaux) j’ai pu assister aux célébrations pour le jour de la Santanderianidad, soit le jour dédié à la fierté régionale. Un spectacle public a été organisé par la mairie sur la place principale. Au programme, des élèves des centres scolaires ont chanté des chants régionaux et d’autres nous ont livré une démonstration de danses régionales. Les Zapatocas sont fiers de leur région, de leur terroir.

Il n’est donc pas possible de s’ennuyer dans cette ville, même quand, comme moi, on ne fait pas pleinement partie de la vie municipale. Au total nous sommes seulement deux étrangers résidant à Zapatoca, Mike, qui vient des Etats-Unis et qui habite ici depuis un bon bout de temps et moi qui vient d’arriver. On me regarde souvent d’un air intrigué quand je passe, à se demander ce qu’une gringa peut bien faire là. Aussi, du fait de la vitalité de la ville et de celle de ses habitants, je ne doute pas que mon intégration devrait se faire rapidement ! D’ailleurs, elle a déjà commencé !

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